Anatole France

Автор работы: Пользователь скрыл имя, 17 Декабря 2010 в 03:52, контрольная работа

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Жизнь Анатолья Франса
Боги Жаждут

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Institut d’Etat Interlingua 
 
 
 

Travail de cours

Anatole France.

Les dieux ont soif. 
 

Etudiante de IV année

Luciné Békarian 

Professeur

A. Méliksétian? 
 
 
 
 
 
 

Erévan 2010

Anatole France

 

     Issu d’une modeste famille paysanne d'Anjou, son père, François-Noël Thibault, d’abord sous-officier légitimiste, démissionna au lendemain de la Révolution de 1830. Il tint sur le quai Malaquais, à Paris, une librairie (d’abord librairie France-Thibault, puis France) spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, fréquentée par de nombreux écrivains et érudits. Le nom d’Anatole France lui vient ainsi de son père. C’est un diminutif de François. Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en garda le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière-plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont Les dieux ont soif qui est considéré comme son chef d’œuvre.

     De 1853 à 1862, Anatole France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Bien qu’il était un élève peu doué et souffrant d’être pauvre dans un milieu riche, il est remarqué pour ses compositions et les publiée en revue. Il obtient son baccalauréat en 1864.

     En 1860, il travaille pour différents libraires, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les «barbouillages» de son fils. Sa carrière littéraire commence par la poésie; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repoussera en 1866. Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat. En janvier 1867, il écrivit une apologie de la liberté cachée sous un éloge du Lyon Amoureux de Ponsard.

     En 1876, il publie Les Noces corinthiennes chez Lemerre, éditeur pour lequel il rédige de nombreuses préfaces à des classiques (Molière par exemple) ainsi que pour Charavay ; certaines de ces préfaces seront réunies dans Le Génie Latin. La même année, il devient commis-surveillant à la Bibliothèque du Sénat, poste qu'il conserve jusqu'à sa démission, le 1er février 1890.

     Anatole France se marie en 1877 avec Valérie Guérin de Sauville dont il aura une fille, Suzanne, née en 1881 et qui mourra en 1918. Les relations de France avec les femmes furent toujours difficiles. Ainsi avait-il, dans les années 1860, nourri un amour vain pour Elisa Rauline puis pour Elise Devoyod. En 1888, il engage une liaison avec Madame Arman de Caillavet, qui tient un célèbre salon littéraire de la Troisième République ; cette liaison durera jusqu’à la mort de celle-ci en 1910, peu après une tentative de suicide suite à une autre liaison de France avec une actrice lors d’un voyage en Amérique du Sud. Madame Arman de Caillavet lui inspire Thaïs (1890) et Le Lys rouge (1894). Après une ultime dispute avec sa femme, qui ne supporte pas cette liaison, France quitte le domicile conjugal un matin de juin 1892 et enverra une lettre de séparation à sa femme. Le divorce sera prononcé à ses torts et à ses dépens le août 1893. Par la suite, France aura de nombreuses liaisons, comme celle avec Mme Gagey qui se suicidera en 1911.

     France s’est orienté tardivement vers le roman et connaît son premier succès public à 37 ans, en 1881, avec Le Crime de Sylvestre Bonnard, couronné par l’Académie française. Cette œuvre est remarquée pour son style optimiste et parfois féerique qui tranche avec le naturalisme qui règne alors.

     Il devient en 1887 critique littéraire du prestigieux Temps.

     Anatole France est élu, dès le premier tour, avec 21 voix sur 34 présents, à l’Académie française le 23 janvier 1896, au Fauteuil 38, où il succède à Ferdinand de Lesseps. Il y est reçu le 24 décembre 1896.

     Devenu un écrivain reconnu, influent et riche, Anatole France s’engage en faveur de nombreuses causes. Il tient plusieurs discours dénonçant le génocide arménien et soutient Archag Tchobanian, rejoint Émile Zola, avec qui il s’est réconcilié au début des années 1890, lors de l'affaire Dreyfus. Après avoir refusé de se prononcer sur la culpabilité de Dreyfus (ce  

 

qui le classe parmi les révisionnistes) dans un entretien accordé à L'Aurore le 23 novembre 1897, il est l'un des deux premiers avec Zola à signer, au lendemain de la publication de J'accuse, en janvier 1898, quasiment seul à l’Académie française, la première pétition dite « des intellectuels » demandant la révision du procès. Il dépose le 19 février 1898 comme témoin de moralité lors du procès Zola (il prononcera un discours lors des obsèques de l'écrivain, le octobre 1902), quitte L'Écho de Paris, antirévisionniste, en février 1899 et rejoint le 5 juillet suivant Le Figaro, conservateur et catholique, mais dreyfusard. En juillet 1898, il rend sa Légion d'honneur après que l'on a retirée celle d'Émile Zola et, de février 1900 à 1916, refuse de siéger sous la Coupole. Il participe à la fondation de la Ligue des droits de l'homme, dont il rejoint le Comité central en décembre 1904, après la démission de Joseph Reinach, scandalisé par l'affaire des fiches. Son engagement dreyfusard se retrouve dans les quatre tomes de son Histoire Contemporaine (1897 - 1901), chronique des mesquineries et des ridicules d’une préfecture de province au temps de l’Affaire. C’est dans cette œuvre qu’il forge les termes xénophobe et trublion.

     Devenu un proche de Jean Jaurès, il préside le 27 novembre 1904 une manifestation du Parti socialiste français au Trocadéro et prononce un discours. France s’engage pour la séparation de l’Église et de l’État, pour les droits syndicaux, contre les bagnes militaires.

     En 1909 il part an Amérique du Sud pour faire une tournée de conférences sur Rabelais. S'éloignant de Léontine Arman de Caillavet, il se lie avec la comédienne Jeanne Brindeau, en tournée elle aussi avec des acteurs français. Rabelais est remplacé, au cours du voyage qui le mène à Lisbonne, Recife, Rio-de-Janeiro, Montevideo et Buenos-Ayres, par des conférences sur ses propres œuvres et sur la littérature contemporaine. De retour à Paris le lien avec Léontine se reformera mais celle-ci meurt en 1912.

     Au début de la Première Guerre mondiale, il écrit des textes guerriers et patriotes, qu’il regrettera par la suite, mais milite en faveur d’une paix d’amitié entre Français et Allemands, ce qui suscitera l’indignation et l’hostilité, et lui vaudra des lettres d’insultes et des menaces de mort. Il prend position en 1919 contre le Traité de Versailles, signant la protestation du groupe Clarté intitulée « Contre une paix injuste », et publiée dans l’Humanité, 22 juillet 1919.

     Ami de Jaurès et de Pressensé, il collabore dès sa création à l'Humanité, en publiant Sur la pierre blanche dans les premiers numéros. Proche de la SFIO, il est plus tard critique envers le PCF. S’il écrit un Salut aux Soviets, dans L'Humanité de novembre 1922, il proteste contre les premiers procès faits aux socialistes révolutionnaires en envoyant un télégramme dès le 17 mars. À partir de décembre 1922, il est exclu de toute collaboration aux journaux communistes. Anatole France, a cru aux idées socialistes, s’est ainsi tenu à l’écart des partis politiques, ce dont témoignent ses romans pessimistes sur la nature humaine, tels que L’Île des pingouins et surtout Les dieux ont soif (publié en 1912) qui, à cause de sa critique du climat de Terreur des idéaux utopistes, fut mal reçu par la gauche.

     Il se marie en 1920 avec Emma Laprévotte. Il est lauréat en 1921 du prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, et le reçoit à Stockholm le 10 décembre.

     En 1922, l’ensemble de ses œuvres fait l’objet d’une condamnation papale (décret de la Congrégation du Saint-Office du 31 mai 1922).

     Pour son 80e anniversaire, au lendemain de la victoire du Cartel des gauches, il assiste à une manifestation publique donnée en son honneur le 24 mai 1924 au palais du Trocadéro. Il meurt le soir du dimanche 12 octobre à La Béchellerie, commune de Saint-Cyr-sur-Loire, à 23 h 26. À l'annonce de sa mort, le Président de la Chambre des députés Paul Painlevé déclare : « Le niveau de l'intelligence humaine a baissé cette nuit-là. »

     Son corps est embaumé le 14 octobre, puis transféré à Paris et exposé Villa Saïd. Parmi les visiteurs, le président de la République, Gaston Doumergue vient lui rendre hommage dans la matinée du 17, suivi par le président du Conseil, Édouard Herriot. En contradiction avec ses dispositions testamentaires, des obsèques nationales ont lieu à Paris le 18 octobre, après quoi il est inhumé à Neuilly-sur-Seine, auprès de ses parents.

     Le 19 novembre 1925, l'Académie française élit, après quatre tours de scrutin, Paul Valéry au siège d'Anatole France. Reçu dix-neuf mois après, il ne prononce pas une fois le nom de son prédécesseur, dans l'éloge qu'il doit prononcer, et le qualifie de lecteur infini, et donc lecteur se perdant dans ses lectures. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les dieux ont soif 

                    "Epicure a dit: ou Dieu veut empêcher le mal et ne le peut, ou il le peut et ne le veut, ou il ne le peut ni ne le veut, ou il le veut et le peut. S'il le veut et ne le peut, il est impuissant; s'il le peut et ne le veut, il est pervers; s'il ne le peut ni ne le veut, il est impuissant et pervers; s'il le veut et le peut, que ne le fait-il, mon père ?" 

                    Anatole France / Les dieux ont soif 

     Ce livre, publié en 1912, est certainement l'œuvre la plus connue et la plus importante d'Anatole France. Ces personnages France nous les présente dans les premiers chapitres, dans la vie quotidienne, encore dépourvus de pouvoirs autres que celui de la défiance générale qui marque la vie sous les régimes de la peur et accorde à chacun, surtout aux fanatiques celui de nuire. En 1793-1794, à Paris, le jeune Évariste Gamelin, peintre médiocre, vit seul avec sa mère. Il n'est pas l'homme d'action qui accompagnerait bien ses idées et il n'encoure pas le risque par exemple d'un soldat, il est un pâle bureaucrate de l'ordre. Dès les premières pages, France nous le montre inconséquent - n'hésitons pas devant le mot -, par une remarque pleine de bon sens d'un menuisier.

     C’est un jacobin fanatique, devenu juré au Tribunal révolutionnaire. Insensible à toute pitié, il envoie à la guillotine tous ceux qui lui apparaissent comme des traîtres, jusqu’au mari de sa sœur. Autour de lui, pourtant, chacun ne cherche qu’à survivre. Évariste suit son modèle Robespierre à l’échafaud. La trame historique est dense et précise : le livre commence exactement le 6 avril 1793 et se termine après Thermidor (juillet 1794). C’est donc un des rares romans (avec les Chouans, de Balzac et Quatrevingt-Treize, d’Hugo) à décrire cette période clé du histoire. Mais c’est la grande réussite de l’auteur que d’avoir dépassé cette dimension, et inscrit dans les passions d’une époque terrible des personnages profondément humains. Évariste est effrayant de froideur, mais sa passion de la vertu est douloureuse et triste. C’est un portrait de terroriste fanatique par devoir et par excès de pureté. Tout à l’inverse, Brotteaux des Islettes, ancien noble, est le scepticisme même. Cet épicurien doux sait affronter la mort avec un courage détaché. Les personnages féminins portent en eux l’espoir d’un monde où la froide passion de la pureté s’incline devant la souffrance et l’amour sensuel : ainsi Élodie, amante passionnée d’Évariste dont elle n’ignore pas le caractère monstrueux.

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